Le syndrome d’épuisement professionnel, provenant du terme « burn-out » qui signifie se consumer entièrement, est loin de faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique et des professionnels du terrain. Tout le monde est néanmoins d’accord pour dire qu’il constitue un risque psychosocial certain. Le syndrome d’épuisement qu’est le burn-out est un syndrome multifactoriel en ce sens que différents facteurs concourent à la mise en place progressive de l’épuisement de l’individu.

Les travailleurs indépendants sont confrontés à des facteurs aggravants relativement bien étudiés (Charge de travail élevée, pas vraiment d’arrêt dans l’activité (travail du week-end, en soirée, pas de break complet en vacances), importance des responsabilités, omniscience, sentiment de solitude face à ces charges, sentiment d’insécurité (pérennité, financier, …), limite pas ou moins marquée entre la vie professionnelle et privée, ce qui est encore accentué par les technologies de l’information  et de la communication, contexte covid…)

En réponse à un syndrome multifactoriel, la prévention et l’accompagnement de personnes en épuisement se doivent être également multi-niveaux. Il est d’ailleurs prouvé que les effets des pistes d’action durent plus longtemps si elles sont à la fois centrées sur l’individu et sur le système organisationnel (multi-niveaux) et si elles interviennent aux trois temps de la prévention (primaire : prévenir les risques ; secondaire : éviter ou limiter les risques ; et tertiaire : éviter ou limiter les dommages). Seule une approche holistique et systémique permet d’enrayer la problématique.